INTRODUCTION
L’agronomie joue un rôle essentiel dans la gestion durable des ressources naturelles et la production alimentaire. Si vous êtes passionnés par l’agriculture, l’environnement et l’innovation, une carrière dans ce domaine peut vous offrir des opportunités infinies. Découvrez le parcours inspirant de notre invitée dans les études d'agronomie. une jeune togolaise ayant choisi de se lancer dans le domaine de l'agronomie. Elle sera bientôt dans le programme Bksways Mentorship pour tous ceux qui voudraient un mentor en sa personne.
1- PRESENTEZ-VOUS S’IL VOUS PLAÎT
Je réponds au nom de ADJANLA Djéhina. Âgée de vingt-cinq ans, je suis technicienne supérieure agricole
2- PARLEZ NOUS UN PEU DE VOTRE PARCOURS ACADÉMIQUE
Après l’obtention de mon BAC au lycée Notre Dame de la Trinité de Hedzranawoé, j’ai fait un an à la Faculté Des Sciences de l’Université de Lomé, option biologie physiologie végétale. Il faut savoir que je ne savais pas exactement quoi faire après le BAC, au lycée je voulais d’abord être sage femme. Après la première année universitaire, je me suis redirigée vers l’INFA de Tové pour une formation agricole de trois ans.
3- POURQUOI L’AGRONOMIE ? ÉTAIT-CE UNE PASSION OU UN CHOIX PAR DÉFAUT ?
n va dire que c’était par passion. J’ai été inspirée par une grande sœur. Elle venait souvent nous rendre visite à la maison et avait toujours des provisions, des légumes, des tubercules, de la viande etc. C’est là elle m’a dit qu’elle était inspectrice phytosanitaire et m’a expliqué en quoi consistait son métier. J’étais au lycée à ce moment, je lui ai ensuite dit que je voulais le faire aussi. C’est là que la passion est née
4- RACONTEZ NOUS UN PEU VOTRE PARCOURS (concours ou non, écoles, les formations suivies)
Ayant été inspirée par ma grande sœur, j’ai fait des recherches pour pouvoir devenir inspectrice phytosanitaire. Là j’ai découvert qu’il fallait au préalable avoir reçu une formation agronomique, un BAC+3 minimum. Étant au campus, j’ai alors décidé de passer le concours d’entrée à l’INFA de Tové, chose qui n’a pas marché. Ensuite, je vais dire que je n’étais pas vraiment informée. Parce qu’il y’avait une sélection d’étudiants hors concours également mais je ne l’ai pas vite su pour pouvoir faire mon dépôt de dossiers. J’ai juste fait un semestre à l’université de Lomé, je me suis rendue compte que ma faculté ne me permettra pas de réaliser mon rêve, celui de devenir inspectrice phytosanitaire. Ayant passé un mois à la maison, ma maman ne voulais pas que je perde mon année et m’a donc conduite à l’INFA malgré le fait que tout était clôturé. Arrivées là, nous avons rencontré le directeur, avons discuté, je lui ai parlé de mon rêve, de ma volonté à faire l’INFA. J’ai vraiment essayé de le convaincre. Chance étant mienne, certains lauréats au concours avaient abandonné et donc j’ai été acceptée. J’ai commencé les cours le lendemain parce que j’étais préparée, j’avais mon matériel (bottes, ma blouse, ma houe, mon coupe-coupe) Deux semaines après mon arrivée, il y’avait les devoirs et j’avais déjà raté un mois et demi de cours. J’ai dû passer les cours, les bosser sans explications. Je me suis vraiment surpassée, c’était difficile on ne va pas se mentir. Mes efforts ont payé, je m’en suis sortie avec 12 de moyenne, or il fallait avoir 11 pour ne pas être renvoyé. Cette formation à l’INFA consistait à recevoir plus cours agronomiques. J’étais en option agriculture qui regroupait un peu de tout : l’élevage, la foresterie, le génie rural, la phytotechnie, l’hydrologie. A l’INFA nous avons eu trois stages en tout En première année à l’institut pour la découverte du milieu rural où il fallait vivre avec certaines familles pour voir ce qu’ils font, les travaux champêtres etc En deuxième année, c’était un stage en entreprise, pour voir le fonctionnement de ces entreprises en question En troisième année, il fallait faire un stage de perfectionnement pour pouvoir rédiger le mémoire de fin d’études. Durant ces stages j’ai réellement appris. A la fin j’ai également fait un stage à l’INTRA pour pouvoir réaliser les travaux d’inspecteurs phytosanitaires. De base mon rêve était de devenir inspectrice phytosanitaire et pour cela je devais me perfectionner. Faire le master et me spécialiser, chose que je n’ai pas encore faite. Donc je dirai que je n’ai pas encore réaliser mon rêve. Mais je suis sûre et certaine que ça se fera.
5- AVEZ-VOUS RENCONTRÉ DES DIFFICULTÉS?
J’ai eu des difficultés au début et à la fin de ma formation Au début, avec la pratique, il fallait confectionner des planches, faire des cultures et il faut dire que pour une femme c’est un peu pénible, mais je me suis adaptée. La plus grande difficulté était à la fin. Il fallait trouver des stages, un emploi. Dieu merci aujourd’hui je travaille sur un projet de plantation. En effet après ma formation, certains hommes me proposaient des relations sexuelles en échange de stage ou autre. Des attouchements tout le temps. C’est ça la plus grande difficulté que j’ai eu.
6- QUELS CONSEILS DONNERIEZ VOUS À VOS CADETS PASSIONNÉS PAR LE DOMAINE DE L’AGRONOMIE ?
Je leur dirai que c’est un domaine prometteur. Maintenant, le monde reconnaît vraiment la valeur de l’agronome. Pour toute personne ayant un rêve dans le domaine de l’agriculture, l’élevage, l’agronomie en général, je lui dirai de ne pas hésiter à suivre une formation. Cela ouvre énormément de portes et permet aussi d’être indépendant à la fin. L’agronomie ce n’est pas que de la terre, de la saleté. C’est bien plus que ça. C'est un domaine d'avenir, qui permet de travailler avec des organismes internationaux sur des projets, de devenir consultant dans le domaine pour l’État ou les citoyens, et même d'exporter ses compétences à l'étranger car l'agronomie est la base de tout ce qui concerne l'alimentation dans le monde. Voilà un peu mon parcours
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